Un Parti « nazi » à Taïwan ? Le 中國國家社會主義勞工黨
Par Michel Deniau

Si l’Association d’étude sur le national-socialisme (NSA) est très probablement morte, Taïwan abrite à l’heure actuelle une autre organisation entretenant des relations plutôt ambiguës avec l’histoire du nazisme. Dans l’état actuel de mes connaissances, il m’est impossible d’établir une filiation ou même une potentielle chronologie entre la vie et mort de la NSA à la fin des années 2000 et fin 2013, date de naissance de ce second parti. La question de la présence d’anciens militants et/ou sympathisants de la NSA se pose, mais le nouveau parti rejette catégoriquement toute filiation, notamment idéologique[1].
Si les deux organisations prennent toutes deux le chancelier Bismarck pour modèle politique, cela ne saurait nécessairement être un signe plaidant pour l’affirmation d’une quelconque filiation. En ce qui concerne les sources, contrairement à l’étude de la NSA, les articles journalistiques sont plutôt rares et se concentrent sur un incident survenu en mars 2016[2]. En revanche, nous avons un accès de première main grâce à une page Facebook assez active – où on trouve la charte du parti[3], un texte programmatique et de nombreuses photos et textes – et une chaîne YouTube, peu active. La présence en ligne semble se résumer ainsi, aucun site, forum, service de messagerie n’ayant été identifié[4].

Nom et symboles du parti
Les nom et symbole officiels du parti (illustration ci-contre) dévoilent différents rapprochements et différences avec le NSDAP. Le parti se nomme 中國國家社會主義勞工黨 (zhongguo guojia shehui zhuyi laogong dang), le parti national-socialiste des travailleurs chinois (ci-après NSCLP). Certes, le terme de 中國 (zhongguo) signifie « Chine » ou « chinois » et la perspective générale du NSCLP est bien l’unification de la Chine et Taïwan au sein d’une « grande Chine » ; néanmoins, deux éléments permettent d’identifier une connexion taïwanaise. De fait, outre l’usage des caractères traditionnels, l’étude des publications du NSCLP permet de constater que le contexte d’action politique concerne quasi exclusivement des institutions de l’Etat taïwanais ou des personnalités politiques taïwanaises . Par ailleurs, malgré la présence de la composante 國家社會主義 (national-socialisme), le nom du NSCLP n’est pas une simple adaptation du NSDAP. En effet, 勞工 (laogong) se différencie quelque peu de工人 (gongren) dans 國家社會主義德國工人黨 (guojia shehui zhuyi deguo gongren dang), appellation du parti nazi en chinois mandarin. Si 工人 correspond aux travailleurs manuels, 勞工 englobe l’ensemble des salariés. Le sens est pour le moins proche, mais d’autres éléments mettent en évidence une portée plus restrictive.

De fait, sur le symbole, à l’exergue du nom en langue chinoise, se trouvent un marteau (à gauche) et un outil plutôt agricole (une serpe ?) (à droite). Idem, si le parti se veut représentatif de l’ensemble des salariés, il affirme également que les paysans sont la classe envers laquelle il a le plus de déférence[5]. Outre le nom, le style graphique du faucon[6] – proche du reichsadler, parteisadler ainsi que de l’emblème de la Heer (image ci-contre) – permet de dresser un parallèle iconographique avec l’Allemagne nazie. Toutefois, le NSCLP s’en défend, rattachant ledit oiseau à « l’histoire allemande »[7].
Etant donné l’appétence du parti pour la figure de Bismarck, il faut plutôt y voir une inspiration provenant du reichsadler du IIème (photo ci-dessous) que du IIIème Reich. Si cela est cohérent avec une partie de l’armature intellectuelle du NSCLP, cela semble malgré tout une justification assez faible dans l’absolu.
Néanmoins, si, malgré les dénégations du NSCLP, la symbolique générale est donc plutôt inspirée du précédent nazi, ces rapprochements iconographiques ne sauraient nécessairement signifier un quelconque alignement idéologique. Nous verrons d’ailleurs que, malgré une imagerie et une titulature assez évocatrice, il n’est pas raisonnablement envisageable de mettre le NSDAP et le NSCLP en équivalence.
Origine, vie et action politique du NSCLP
Contrairement à la NSA, le NSCLP est un parti tout à fait officiel, reconnu par l’Etat taïwanais. Fondé à la fin de l’année 2013[8], il a reçu l’agrément officiel au début de l’année 2014[9]. Toutefois, il ne devient une personne morale qu’en décembre 2019[10]. Le parti est toujours actif en 2021, mais sous une forme amoindrie. En effet, si celui-ci a tenu congrès chaque année entre 2014 et 2018, depuis aucune réunion n’a été signalée[11]. Par ailleurs, le NSCLP s’est plaint en 2019 de l’impact financier d’une nouvelle loi, mettant en question sa survie[12].
Dans tous les cas, le NSCLP ne semble pas réellement versé dans l’agit prop[13] ou l’action militante. Ce qui est plutôt ironique lorsqu’on sait que le NSCLP reproche au système démocratique taïwanais de compter une très large majorité de partis fantoches, simples coquilles vides[14]. De fait, on ne lui connait qu’une seule occurrence médiatique à portée politique[15], une dénonciation du non-respect des lois sur le travail. En mai 2016, le président du NSCLP – 項豪 (Xiang Hao) – , alors employé d’une supérette 7-Eleven, quitte son emploi avec fracas au bout du huitième jour de travail consécutif sans congé, et ce afin de protester contre ce qu’il estime être une violation manifeste du droit du travail. Il s’agissait d’une action[16] en cours depuis décembre 2015[17] et s’inscrivant dans une certaine idéologie du parti, l’expérience primaire des souffrances des masses. Outre diverses actions sporadiques, le NSCLP emploie les recours permis par la loi pour défendre ses idées, notamment les pétitions et les assignations en justice[18].
Organisation interne
Le NSCLP obéit à une logique pyramidale (article 5, clause 8, alinéa 1). A sa tête on retrouve un comité central[19], subdivisé en deux entités distinctes, le comité exécutif (中央執行委員會) et le comité d’évaluation (中央評議委員). Le premier, composé de 7 personnes, se réunit tous les 3 mois (charte du NSCLP, article 5, clause 16). Son rôle est défini ainsi (article 5, clause 15) : « 1. mettre en œuvre les décisions de l’assemblée ; 2. préparer le budget et tenir les comptes ; 3. traiter les cas d’indiscipline dans le parti »[20]. Le comité exécutif est dirigé par le président (主席), en la personne de 項豪 (Xiang Hao) (article 5, clause 8, alinéa 3 ; article 8, clause 31 ; article 9, clause 38). Celui-ci – au mandat de douze ans, renouvelable une fois (article 8, clause 31) – dirige les affaires courantes (article 5, clause 8, alinéa 3) et formule la ligne politique du parti, en accord avec les décisions de l’assemblée (article 5, clause 8, alinéa 3). Il possède aussi des pouvoirs discrétionnaires, notamment l’exonération de cotisations (article 10, clause 34). Le président est la seule figure médiatiquement identifiable et ce en vertu d’une disposition prévue par les statuts du parti (article 8, clause 31). Les responsabilités des autres membres du comité exécutif sont plus floues. D’autres publications permettent de mettre au jour l’existence d’un responsable aux « affaires financières »[21], mais rien de plus. Hormis le président, les membres du comité central exécutif sont élus par les membres du congrès du parti (黨員代表大會) pour des mandats de 6 ans, semble-t-il sans limite (article 5, clause 16).
Le comité exécutif est supervisé par un comité central d’évaluation (article 5, clause 17), dont le nombre de membres est inconnu. Son rôle est de surveiller la mise en œuvre des actions du comité central. Il peut également demander la démission de ce dernier. Lorsque l’assemblée du parti n’est pas en séance, le comité d’évaluation prend en charge les questions d’interprétation de la charte (article 9, clause 39).
L’assemblée (黨員大會) – qui se réunit une fois par an (article 5, clauses 9 et 13) – est le véritable organe décisionnel du NSCLP[22]. Elle est formée du président et de l’ensemble des membres du parti. Dans le cas d’une trop grand masse d’adhérents, l’assemblée organiserait une élection de représentants, ceux-ci formant – avec le président – le congrès du parti (article 5, clauses 9 et 19). Les représentants des antennes locales du NSCLP sont membres d’office du congrès. Toutefois, si le nombre de représentants est inférieur à 13, le président convoque une assemblée (article 5, clause 13)[23].
Enfin, au niveau local, la charte prévoit également des subdivisions régionales, au nombre de 20 (article 5, clause 19), sur les 22 divisions administratives du pays[24]. En ayant connaissance de la tenue effective de plusieurs congrès, on peut supposer une certaine implantation territoriale du parti. Il ne faut pas non plus en exagérer la portée, s’agissant probablement de cellules de quelques personnes, voire une dizaine. Ce qui pose la question du nombre de militants et de leur recrutement.
De combien de personnes parle-t-on ?
En mars 2021, la page Facebook du NSCLP compte un peu moins de 900 abonnés et la chaîne YouTube 10. Cela peut nous donner une approximation du nombre de sympathisants du parti. A la seule lumière des informations disponibles sur Facebook, il est difficile de connaître le nombre effectif de membres, ne serait-ce qu’à un point donné de l’existence du parti. De fait, le congrès fondateur de décembre 2013 s’est tenu dans une salle pouvant contenir environ 70 personnes, et, selon la photo commémorative, environ 30 à 40 personnes étaient présentes[25]. Néanmoins, dans un message du 28 avril 2021, Xiang Hao a affirmé l’encartement d’environ une centaine de personnes[26]. En conservant une certaine prudence, on peut estimer que le nombre de personnes gravitant autour du NSCLP (membres et sympathisants) sont plutôt de l’ordre des centaines que des milliers.
L’absence de congrès du parti ces dernières années peut également laisser penser à une stagnation du nombre de membres. Nous ne sommes clairement pas face à un parti ayant tendu vers une massification, notamment entre 2014 et fin 2019. A cette époque, la charte était d’ailleurs claire à ce sujet. Si tous les citoyens taïwanais de plus de 20 ans respectant l’idéologie du parti pouvaient en devenir membres (article 6, clause 20)[27], la base de recrutement était plus resserrée. En effet, seuls les travailleurs et les paysans pouvaient être membres du parti (article 3, clause 5)[28], ce qui implique un rejet des candidatures provenant des autres catégories socio-professionnelles (fonctionnaires et cadres notamment). Car candidature il y avait (article 6, clause 20). Le NSCLP a déclaré organiser chaque année – en décembre – des examens écrits sur 100 points, la barre d’admission étant de 90[29].La cooptation par un représentant local ou le président étaient également des méthodes de recrutement[30]. Une fois accepté, le nouveau membre devait prêter serment face au drapeau du parti (article 7, clause 26)[31]. La vie du nouveau membre au sein du NSCLP était régie par un ensemble de droits et de devoirs (article 7, clauses 27 à 30). Au rang de ces derniers on comptait l’obligation d’inscription dans une cellule locale, de participation active à la vie quotidienne du parti, l’exécution des tâches assignées par le parti et la nécessité « d’accepter le contrôle des masses à l’intérieur et l’extérieur du parti » (接受黨內外群眾的監督). Le non-respect de ces devoirs pouvait entraîner une exclusion du membre en question, ratifiée par le congrès (article 7, clause 28). Enfin, les membres étaient hiérarchisés suivant leurs contributions à la vie du parti[32].
Toutefois, récemment, les nécessités financières induites par la « loi sur les partis » ont poussé le NSCLP à assouplir les règles. Depuis fin décembre 2019, le recrutement repose essentiellement sur une demande volontaire avec comme prérequis le respect des critères de la nouvelle loi, le soutien à la classe ouvrière et paysanne et l’approbation de la philosophie générale du parti[33]. Il est difficile de savoir si certaines dispositions prévues par la charte – notamment l’obligation d’appartenance à la classe ouvrière et les règles de vie – ont été impactées ou non par ces récents changements. Cela semble plutôt probable étant donné le fait que – selon le propre aveu de Xiang Hao[34] – une partie non négligeable de la centaine de membres actuels – 100 étant le minimum imposé par la « loi sur les partis » – feraient partie des relations personnelles des membres.
Le contenu idéologique du programme du NSCLP
Le premier élément saisissant est l’énergie déployée par le NSCLP pour s’extraire de tout amalgame avec le régime nazi. Outre des publications et une vidéo, toute une partie de l’introduction de la charte est consacrée à cette question[35]. A l’instar de la NSA, ils tentent d’établir une distinction entre « nazisme » et « national-socialisme ». Néanmoins, ils ne se lancent pas dans un tri bon grain/ivraie ; le nazisme est rejeté en bloc. Malgré tout, le NSCLP réinterprète les origines du courant idéologique afin de faire naître cette idéologie bien avant Hitler et les nazis, et ce à travers la figure de Bismarck[36]. Leur national-socialisme n’est pas pour autant un fac-similé du précédent occidental. Il se doit même d’avoir des « caractéristiques chinoises »[37].
Le NSCLP est plutôt ambiguë dans ses rapports à la démocratie, notamment multipartite. En effet, du fait d’une analyse du jeu démocratique comme profondément corrupteur[38], il y a une forte volonté de dépasser le clivage des camps bleu et vert. Pour eux les deux grands partis, KMT (bleu) et PDP (vert) sont bien trop similaires idéologiquement, ce qui a donné lieu à un rapprochement rhétorique autour du vocable 國民進步黨 (guominjinbudang), contraction de 國民黨 (KMT) et 民主進步黨 (PDP)[39]. Cela a pour corollaire un profond mépris pour le jeu politicien et les alliances politiques[40]. En outre,ils comparent volontiers dirigeants autocratiques (du passé ou du présent) et leurs homologues de régimes démocratiques, et ce en faveur des premiers[41]. Un des questionnaires de candidature insinuait même que le « système démocratique » était la chose la moins importante pour le NSCLP[42]. Outre la corruption morale, la démocratie serait également synonyme d’un certain déclin économique[43]. Ils considèrent qu’il y a une incompatibilité conceptuelle entre démocratie et nationalisme[44], la démocratie étant perçue comme fondamentalement ochlocratique. Dans le même temps, le NSCLP n’appelle pas à l’élimination de la démocratie, mais plutôt à l’établissement d’un système censitaire où le vote serait l’apanage d’une élite intellectuelle[45]. Dans le même temps, de par sa reconnaissance officielle, le NSCLP participe du jeu démocratique taïwanais. Il a même pris part au moins une fois au rituel démocratique de l’élection[46]. Certains dirigeants démocratiques trouvent même grâce à leurs yeux, notamment José Mujica[47], son exemple permettant d’accentuer des thèmes qui leur sont chers, la corruption et la déconnexion des élites des réalités quotidiennes des masses laborieuses.
Le capitalisme est également un des grands ennemis du NSCLP, notamment quand ce dernier se fait exploiteur des classes laborieuses. La lutte pour les droits des travailleurs amène parfois la formation à trouver des points de convergence avec des partis à l’extrême opposé de leur champ politique[48]. Cette convergence est rendue possible grâce à une certaine sanctification de la figure du travailleur, notamment ouvrier et paysan, par le NSCLP. L’ensemble de sa rhétorique s’articule autour du respect et la loyauté envers les classes laborieuses[49] ainsi que la nécessité absolue de subir les souffrances du peuple[50] afin de mieux pouvoir le défendre politiquement. Le NSCLP sanctuarise la sueur et le sang des travailleurs, porteurs de la vérité du peuple. Toutefois, le socialisme défendu par le NSCLP est un socialisme non-marxiste directement inspiré du tridémisme de Sun Yat-Sen[51].
La question de la « réunification » tend également à obséder le NSCLP. Le parti se voit comme fondamentalement chinois et il est porteur de l’idéologie de la « grande Chine »[52], notamment à travers des termes comme « région de Taïwan » (中國台灣地區), terminologie habituellement utilisée par le pouvoir communiste à Pékin. Les références constantes à la figure et l’héritage politique de Sun Yat-Sen[53] marque très clairement l’inscription du NSCLP dans une culture politique centrée sur la Chine et non sur Taïwan. Par conséquent, toute personnalité ou entité politique considérée comme faisant l’apologie du « séparatisme » ou de l’indépendance de Taïwan est dénoncée[54]. Dans le même temps, à l’instar de la NSA, l’union de la nation ne saurait se faire au prix d’un accord avec le pouvoir communiste, le NSCLP étant lui aussi profondément anti-communiste[55].
Enfin, même si le NSCLP se défend de tout culte de la personnalité (article 5, clause 8), plusieurs passages de la charte du parti laissent entrevoir qu’un culte du chef n’est pas étranger à l’idéologie du NSCLP. Nous pourrions même perfidement penser que cette mention d’une opposition au culte du chef n’est qu’un cache-sexe commode face à un problème qu’ils perçoivent déjà. De fait, chaque membre du NSCLP doit d’ailleurs une entière obéissance à la parole de la direction du parti et du président[56]. La pensée de ce dernier est considérée comme le seul « antidote » face à ce qui est vu comme une crise de la nation chinoise à Taïwan[57].
Conclusion
In fine, que retenir du NSCLP ? Il s’agit d’individus confrontés à un jeu politique qu’ils considèrent insatisfaisant et sont en recherche d’une troisième voie. D’un côté, ce sont de profonds nationalistes qui ne font et feront aucune concession sur l’unité de la nation chinoise et donc la place naturelle de Taïwan au sein de la « grande Chine ». Leur rejet du pouvoir communiste, leur relation ambiguë à la démocratie ainsi qu’une certaine nostalgie de la période dictatoriale les mettent dans une position dissonante. D’un autre côté, ce sont des militants dont le nationalisme est mâtiné d’idées socialisantes inspirées du tridémisme de Sun Yat-Sen, mettant les ouvriers et paysans au centre de leur armature idéologique. Leur combat principal n’est pas tellement l’établissement d’un pouvoir national-socialiste, mais l’amélioration des conditions de travail et la lutte contre l’exploitation capitaliste. Ils sont en recherche d’une hypothétique troisième voie et un certain « national-socialisme aux caractéristiques chinoises » est, pour eux, une autre manière de penser la société.
Nous sommes donc assez loin d’un quelconque potentiel rapprochement avec le nazisme, même si les symboles peuvent se lire comme des références et que la figure du chef est d’une prime importance. Aucune pensée racialement, idéologiquement ou religieusement discriminatoire ne semble se glisser dans la logorrhée du NSCLP. Il s’agit donc plutôt de nationalistes sociaux que de tenants d’un national-socialisme proprement dit.
Notes
[1] Publication Facebook (24 février 2014). A la question « 你們跟國社學會有關係嗎 ?» (« Vous avez quelque chose à voir avec la NSA ? »), le president Xiang Hao a répondu « 沒有,但據本黨目前理解他們是偏納粹主義,而非純粹的國家社會主義。本黨黨章有明確指出反種族主義一事 » (« Non, mais d’après la compréhension actuelle du parti, ils penchaient plutôt vers le nazisme, pas vers le pur national-socialisme. La charte du parti a indiqué très clairement être contre le racisme. »). Hitler est même qualifié de 近代史上最恐怖的獨裁者 (« Le dictateur le plus terrible de l’histoire contemporaine ». Cf Publication Facebook (15 avril 2021). Comme la NSA, le NSCLP sépare « national-socialisme » (positif) et « nazisme » (négatif).
[2] En triant le bon grain de l’ivraie, on peut retenir 聯合新聞網 (22 mai 2016) ; 自由時報 (20 mai 2016) ; 自由時報 (21 mai 2016) ; 東森新聞 (21 mai 2016) ; ETToday (20 mai 2016) et 三立新聞網 (21 mai 2016).
[3] La charte actuellement disponible semble dater d’août 2019. Il ne m’a pas été possible de trouver trace d’un document antérieur.
[4] Elément confirmé par des sources internes. Message privé du 28 avril 2021. Citation originale : « 礙於人力和經費不足,目前我們僅有Facebook這一個平台 » ; « En raison d’une main d’œuvre et de fonds insuffisants, nous n’avons qu’un compte Facebook. »
[5] Citation originale : « 雖然本黨以廣大勞工群眾作為立黨基礎,但辛苦勞動耕耘的農夫是本黨最尊敬的勞動階層。本黨將致力於改善農人之生活,對農夫在資本主義下的苦痛與以絕對的平反。雖然本黨以廣大勞工群眾作為立黨基礎,但辛苦勞動耕耘的農夫是本黨最尊敬的勞動階層。本黨將致力於改善農人之生活。 » ; « Même si le parti considère les masses laborieuses dans leur diversité comme fondement du parti, néanmoins les laborieux paysans sont la classe sociale que le parti respecte le plus/envers laquelle le parti a le plus de déférence. Le parti se dévoue également à l’amélioration de la vie des paysans. ». On notera avec intérêt le vocabulaire plutôt marxisant.
[6] Que l’on ne saurait confondre avec un autre oiseau. La charte le précise clairement : « 本黨之標章為鷹、盾、人民及天秤所組成的圖案。» ; « Le symbole du parti est constitué des motifs du faucon, de l’écusson, du peuple et d’une balance » (article 2, clause 2). Cette mention d’un écusson fait référence au 青天白日, le soleil blanc à douze rayons sur fond bleu, symbole du Kuomintang et de la république de Chine, nom officiel de Taïwan.
[7] Message privé du 28 avril 2021. Citation originale : « 我們認為「鷹」是一個能夠象徵國家的形象動物,同時也是尊重國社主義源自德國的歷史 » ; « Nous pensons que le faucon est un emblème qui peut symboliser le pays. Dans le même temps, cela respecte l’origine historique allemande du national-socialisme. »
[8] La date officiellement retenue est le 1er décembre 2013, mais Facebook indique une création de la page le 17 novembre 2013.
[9] « 政黨資訊 », Site internet du ministère taïwanais de l’intérieur. Il s’en félicite dans un post Facebook du 15 janvier 2014.
[10] Cf « 公告臺灣士林地方法院108年度法登政字第4號中國國家社會主義勞工黨設立登記 », Site internet du ministère taïwanais de la Justice. Une fois de plus le parti ne manque pas de s’en féliciter par post Facebook interposé. (3 décembre 2019)
[11] Le parti a publié sur ses réseaux sociaux suite aux différentes réunions. Cf Publication Facebook (23 février 2014), Publication Facebook (9 mars 2015), Publication Facebook (6 mars 2016), Publication Facebook (18 mars 2017) et Publication Facebook (26 février 2018). Une absence de partage sur les réseaux sociaux n’est pas impossible, mais, on perçoit mal la raison d’une telle interruption.
[12] Publication Facebook (23 décembre 2019). Citation originale : « 由於民進黨前年開始施行打壓人民參政權的「政黨法」,小政黨目前生存極為不易;每年沉重的會計費用,以及許多限制,其目的就是要台灣人只能留在藍綠對立思維與圈套中! » ; « En raison de la mise en place il y a deux ans de la « Loi sur les partis » visant à supprimer le droit du peuple à s’engager en politique, l’existence des petits partis est désormais difficile ; les frais de comptabilité annuels sont lourds et les restrictions nombreuses, le but étant de maintenir les Taïwanais dans le piège d’un choix bleu-vert ! »
[13] J’utilise ici « sembler » à dessein, car je ne peux exclure la possibilité d’actions, manifestations ou autres distributions de tracts non relayées sur les réseaux sociaux. Nous devons nous méfier du prisme inhérent à l’axiome « réseaux sociaux = reflet de la réalité ». Il serait étonnant que le parti décide de ne pas faire part de son action publique à ses militants et sympathisants, mais on ne peut également partir du principe qu’une absence équivaut à une inexistence.
[14] Publication Facebook du 14 novembre 2016. Citation originale : « 簡單來看,300個政黨大約只有30個在活動,其它的政黨名存實亡。 » ; « En y regardant simplement, sur les 300 partis, seulement approximativement 30 sont actifs. Les autres partis ne sont que des noms. »
[15] Le NSCLP est cité à propos de la présentation publique des nouveaux hélicoptères Apache en 2015. Cf 自由時報 (25 octobre 2015) et Publication Facebook (18 octobre 2015). N’apportant aucune information supplémentaire, cela a été écarté du corpus.
[16] Nom de code 敦克爾克 (dunkeerke). Publication Facebook du 18 mai 2016.
[17] Publication Facebook du 7 décembre 2015.
[18] Pétitions : Publication Facebook (31 octobre 2016). Assignation en justice : Publication Facebook (3 décembre 2019). L’identité de la personne (morale ou physique) mise en cause n’est pas vraiment très claire. Toutefois, en tenant compte de l’idéologie du NSCLP et en considérant le but de l’assignation (clause 4 « 以維護國家尊嚴為宗旨 » ; « Afin de protéger la dignité/l’honneur du pays »), on peut supposer d’une action en justice contre une entreprise ne respectant pas les lois en vigueur sur les conditions de travail.
[19] Le rôle et la composition de ce comité central ne se laissent pas réellement appréhender. S’agit-il de la réunion des comités centraux d’exécution et d’évaluation ou d’une tierce entité chapeautant lesdits comités ? La charte du parti nous laisse dans le flou.
[20] Citation originale : « 一、執行黨員大會決議 ; 二、編製預算及決算 ; 三、重要人事及黨員違紀處分案. »
[21] Publication Facebook (6 mars 2016). « 圖為本黨財務長於黨代表大會向各代表解釋財務申報表及各項收支狀況 » ; « Sur l’image le responsable des affaires financières détaille le rapport financier et explique la situation financière du parti aux représentants du congrès. »
[22] Ses missions (article 5, clause 14, alinéas 1 à 12) sont : 1. amender la charte du parti ; 2. décider des orientations politiques ; 3. examiner l’état du parti dans chaque district ; 4. discuter des affaires du parti et des affaires politiques ; 5. déterminer les modes d’élection et de révocation du président ; 6. déterminer les modes d’élection et de révocation des représentations locaux ; 7. adopter ou reconnaître a posteriori les nominations de personnel faites sur proposition du président ; 8. adopter la nomination des candidats à des postes officiels ; 9. examiner les finances du parti ; 10. élection et révocation des membres du comité central (exécutif et d’évaluation) du parti ; 11. règlement des litiges internes au parti ; 12. procéder à la fondation, la fusion et la dissolution du parti. » (« 一、修改黨章 ; 二、決定政策綱領 ; 三、檢討各區域黨務工作 ; 四、討論黨務與政治議題 ; 五、決議主席選舉、罷免案之作業方式 ; 六、決議各區域黨員代表選舉、罷免案之作業方式 ; 七、通過或追認本黨主席之人事任命與施政案 ; 八、通過本黨提名之國家公職人員選舉候選人 ; 九、審查本黨各項經費預算; 十、選舉、罷免本黨中央黨部(執行、評議)委員會之委員 ; 十一、審理黨員懲處案件 ; 十二、通過黨組織的成立、合併與解散. »
[23] Ce congrès du parti semble avoir eu (avoir ?) une existence. En effet, un rapport du délégué au budget du comité central exécutif pendant une réunion du congrès est signalé en mars 2016. Cf Publication Facebook (6 mars 2016).
[24] Cela quadrille l’ensemble du territoire, les deux subdvisions manquantes étant des fusions entre districts ruraux et urbains.
[25] Publication Facebook (7 décembre 2013).
[26] Message privé du 28 avril 2021. Citation originale : « 目前本黨的黨員人數約100多人 » ; « En ce moment le nombre de membres du parti est d’environ 100 personnes. »
[27] Cette limite d’âge fut ensuite abaissée à 16 ans, conséquence de la « loi sur les partis » de décembre 2017. Cf « Political Parties Act », Site internet du ministère taïwanais de la Justice.
Auparavant, le NSCLP recrutait à l’âge de 20 ans minimum.
[28] « 本黨黨員永遠矢志作為社會勞動階層的普通一員 » ; « Le membre du parti fait le serment de toujours agir comme un membre ordinaire de la classe des travailleurs »
[29] Un exemple de questionnaire a été mis en ligne. « 本黨黨員入黨考試題型範例 », Page Facebook du NSCLP (12 juin 2014). Ledit questionnaire changeait annuellement, comme en témoignent les réponses aux questionnaires de 2015 et 2018.
[30] « 中國國家社會主義勞工黨 黨員入黨辦法 », page Facebook du NSCLP (8 janvier 2014). Un membre parrainé par un représentant devait passer de courts tests écrits et oraux, pas le parrainé du président. Les instances du parti devaient approuver.
[31] « 我自願加入中國國家社會主義勞工黨,擁護黨的綱領,遵守黨的章程,履行黨員義務,執行黨的決定,嚴守黨的紀律,保守黨的秘密,對黨忠誠,積極工作,為國家社會主義奮鬥終身,永不叛黨,終身堅持國家統一之路線。 » ; « Je rejoins volontairement le Parti national-socialiste des travailleurs chinois, soutiens la ligne du parti, respecte la charte du parti, remplis mes obligations de membre du parti, mets en application les décisions du parti, maintiens la discipline du parti, garde les secrets du parti, suis loyal au parti, me bats toute ma vie pour le national-socialisme, ne trahit jamais le parti, persévère dans la voie de l’unification du pays tout au long de ma vie. ». La charte ne détaille malheureusement pas les différentes étapes et les conditions pratiques de la prestation de serment. Était-ce similaire à une photo représentant le président Xiang Hao bras tendu devant une peinture de Sun Yat-Sen ? Cf Publication Facebook (21 décembre 2015). Nous ne le saurons jamais.
Faut-il nécessairement voir dans cette posture un salut nazi ? On pourrait le mettre en parallèle avec le geste des présidents de la république de Chine lors de leur prestation de serment d’entrée en office. Pour l’exemple : 華視新聞 CTS News (26 mars 2020) (prestation de serment de Yen Chia-Kan en 1975) ou BBC News 中文 (20 mai 2016) (première prestation de serment de Tsai Ying-Wen). Toutefois, si le bras droit des présidents est légèrement cassé vers la droite, celui de Xiang Hao semble plutôt rectiligne.
[32] 本黨各階騎士所司職務表 (1er juillet 2015).
[33] Publication Facebook (23 décembre 2019). « 凡是具有下列三種條件的中華民國國民,都可加入本黨,成為黨員:1.符合《政黨法》規定得入黨之自然人 ; 2.支持勞動階級(工、農); 3.認同本黨政治理念而向本黨申請成為黨員 » ; Tout citoyen de la république de Chine remplissant les trois conditions suivantes peut rejoindre le parti et en devenir membre : 1. Particulier répondant aux critères de la « loi sur les partis. 2. Soutenir la classe ouvrière (travailleurs et paysans). 3. Approuver l’idéologie du parti et faire une demande pour devenir membre. »
[34] Message privé du 28 avril 2021.
[35] Publications Facebook 10 février 2019 et 24 décembre 2016 ; 總理對國外發表英文演說, Chaîne YouTube du NSCLP (22 septembre 2015), 本黨政治宣傳部第一篇文宣內容 (10 janvier 2014) et Charte du NSCLP, propos introductifs. Citation originale de la charte : « 中國國家社會主義是堅決反對並厭惡種族歧視者。世界上所有人類都應該生而平等,不應該因為他的血統,出生地,社會地位甚至膚色而遭受歧視及不平等待遇,更不得因此制訂不平等的法律規章。當年德國納粹的屠殺猶太種族事件,完全的曲解了國家社會主義的神聖使命» ; « Le NSCLP est résolument opposé à la haine et aux discriminations raciales. Tous les humains du monde doivent naître égaux et ne pas souffrir de discriminations du fait de leur ascendance, leur lieu de naissance, leur place dans la société ou leur couleur de peau ainsi que subir des traitements et des lois inégaux. Les massacres racistes de l’Allemagne nazie ont complètement mésinterprétés la mission sacrée du national-socialisme. ».
A noter également que la vidéo YouTube est directement produite en anglais, afin de toucher une audience internationale. L’intention d’être différencié du nazisme par tous les potentiels auditeurs/sympathisants est bien clair.
[36] Charte du NSCLP, propos introductifs. Citation originale : « 國家社會主義的創始者 前普魯士首相 俾斯麥所首創勞工法律之精神,為本黨創始者 項總理所嚮往。 » ; « Le créateur du national-socialisme fut l’ancien chancelier de Prusse Bismarck ; initiateur de l’essence du droit du travail ; ce à quoi le créateur du parti le président Xiang aspire actuellement. ». Publication Facebook (avril 2017) ; 總理對國外發表英文演說, Chaîne YouTube du NSCLP (22 septembre 2015). « I think we need a leader like « iron chancelor » Bismarck, not Adolf Hitler. ».
[37] Charte du NSCLP, propos introductifs et 中國國家社會主義論 (21 novembre 2013). Citation originale de la charte : « 中國必須要有適合自己的國家社會主義,這個主義必須是要具有中國特色的 » ; La Chine doit absolument posséder un national-socialisme qui lui convient. Cette idéologie doit posséder des caractéristiques chinoises. ». Il est intéressant de noter que cette relativisation culturelle à travers l’idée des « caractéristiques chinoises » est un argument fréquemment utilisé par le parti communiste chinois afin de se justifier son opposition systémique à la démocratie libérale occidentale. Pour une présentation, cf The Diplomat (6 décembre 2019).
[38] Cette pensée irrigue assez largement la rhétorique du parti. Pour l’exemple, on peut se référer à une question du test de candidature en 2018 et sa réponse. Citation originale : « 4. 新聞傳出一名國內某政黨黨員遭到法院判決有貪污情事,你認為該政黨黨員最有可能是下列何政黨?(A)中國國民黨 (B)民主進步黨 (C)時代力量 (D)本黨。答案:A、B、C 皆可 » ; « 4. Les informations ont rapporté qu’un certain membre d’un parti politique national a reçu une sentence du tribunal pour des faits de corruption. Lequel des partis suivants cette personne est le plus susceptible d’être membre ? A. Le KMT. B. Le PDP. 3. Le New Power Party. 4. Le NSCLP. Réponse : A, B, C sont possibles. ».
[39] Publications Facebook 29 mars 2017 et 3 avril 2017.
[40] Publication Facebook (27 novembre 2016). « 本黨重申不會和任何黨派結盟,首要任務就是消滅國民進步黨 » ; « Le parti réaffirme qu’il ne fera alliance avec aucun parti politique. La mission la plus importante est de détruire le guominjinbudang. ». Une mise en œuvre de principes de la charte. Cf. 本黨政治宣傳部第一篇文宣內容 (10 janvier 2014).
[41] Publication Facebook (25 juin 2018). De haut en bas et de gauche à droite : Chen Chu (figure du mouvement dangwai pour la démocratisation dans les années 1970 et 1990), Tsai Ying Wen (présidente de Taïwan), Chiang Ching Kuo (fils naturel et successeur de Chiang Kai Shek, a dirigé Taïwan de 1975 à 1988) et Xi Jinping.
Plus généralement, le NSCLP reproche une supposée lenteur décisionnelle, ce que n’aurait pas les systèmes autocratiques et a fortiori le national-socialisme. 中國國家社會主義論 (21 novembre 2013). Idem, de la propagande transparait parfois la nostalgie pour lointain passé bien ordonné, aux administrateurs consciencieux ; ce que ne serait plus le cas actuellement. Cf Publication Facebook (20 avril 2021). L’article partagé traite de l’histoire de la construction d’un grand réservoir alimentant le nord de Taïwan, notamment Taïpei, dans les années 1970 et 1980 et du travail d’un ingénieur en charge du projet. Ledit article est introduit par le laconique « 那個時代 ; 那些好官 » ; « Cette époque ; ces bons fonctionnaires ».
[42] « 本黨黨員入黨考試題型範例 », Page Facebook du NSCLP (12 juin 2014). Citation originale : « 1.國家社會主義所重視的,下列何者為非?A.國家利益 B.社會秩序 C.國家經濟發展 D.民主制度 E.勞工權益 » ; « Parmi les énoncés suivants, auquel d’entre eux national-socialisme n’attache pas d’importance ? A. Les intérêts de la patrie. B. L’ordre social. C. Le développement de l’économie nationale. D. Le système démocratique. E. Les intérêts des travailleurs. »
[43] Publication Facebook (10 juillet 2018). Le commentaire explique : « 蔣經國時代台灣寶島的經濟榮景. 是因為甚麼讓她淪落至今? 你們每一張投給國民兩黨的選票都是在傷害台灣,傷害你們的子女 » ; « La prospérité économique de la riche île de Taïwan à l’époque de Chiang Ching Kuo. Pourquoi s’est-elle appauvrie désormais ? Vos votes pour les deux partis font du mal à Taïwan, blesse vos enfants. » . Clairement une dichotomie « dictature prospère vs démocratie s’appauvrissant ».
[44] 中國國家社會主義論 (21 novembre 2013). « 國家社會主義是否跟民主制度有所衝突?我想是有的。而且,衝突之大,幾乎要到了難以共存的境界 » ; « Le national-socialisme est-il d’une certaine manière en conflit avec le système démocratique ? Je pense que oui. Toutefois, le conflit est si grand que l’on atteint presque les limites d’une coexistence. »
[45] 中國國家社會主義論 (21 novembre 2013). « 但是,國家社會主義是否要完全摒除民主制度?不是。民主還是有它可取之處,可重點是,我們絕對不能容許廣泛而浮濫的民主,牽涉到大眾利益之事,絕不能讓毫無智識的愚者有投票的機會。 » ; « Toutefois, le national-socialisme doit-il se débarrasser du système démocratique ? Non. La démocratie a encore des qualités, mais le point principal est que nous ne pouvons absolument pas permettre une démocratie étendue et excessive, impliquant les intérêts des masses. En aucun cas nous ne pouvons laisser une chance de voter aux imbéciles sans savoir. »
[46] Il s’agissait d’une élection au poste de 里長 (lizhang) du district de Beitou à Taïpei. Le lizhang est l’échelon le plus bas de l’organigramme politique, similaire au maire de quartier. Le NSCLP l’a d’abord annoncé sur les réseaux sociaux, cf Publication Facebook 27 août 2018. On trouve trace des résultats, cf « 107年臺北市村里長選舉各政黨、無黨籍及未經政黨推薦之候選人得票數(率)表 », Site internet de la Commission Electorale Centrale (25 novembre 2018) (p. 5). Les nominations pour les différentes élections sont régies par des règles strictes. Cf 中國國家社會主義勞工黨公職人員提名辦法 (3 janvier 2018).
[47] Publication Facebook (21 mai 2017).
[48] Publication Facebook (4 octobre 2018). « 本黨絕對不支持任何以台獨為目標的政黨,然而… 本黨支持他們替台灣的勞動權益發聲 » ; « Le NSCLP ne soutient absolument pas quelconque parti politique ayant pour objectif l’indépendance de Taïwan, mais…le parti soutient dans leur prise de parole pour les droits des travailleurs. »
[49] Essentiellement ouvriers et paysans. Les employés de la fonction publique ne sont pas oubliés ; le parti affirmant également être leur défenseur. Néanmoins, le NSCLP ne peut s’empêcher de faire un tri entre « bons » et « mauvais » fonctionnaires. Cf Charte du NSCLP, propos introductifs.
[50] Publications Facebook 7 décembre 2015 et 12 janvier 2021.
[51] 三民主義 ; « les trois principes du peuple » (nationalisme, démocratie et bien-être du peuple). Le NSCLP cite une phrase de Sun Yat-Sen, « Le bien-être du peuple c’est du socialisme » (民生主義就是社會主義). Cf 中國國家社會主義論 (21 novembre 2013). Sur la question du « socialisme » de Sun Yat-Sen, cf Wells A., The political thought of Sun Yat-Sen. Development and impact, p. 91-101.
[52] C’est pour cela que lorsque le NSCLP utilise le terme 國家 (pays), il faut garder à l’esprit qu’il parle de la Chine au sens large et non de seulement Taïwan. Le but ultime de la « grande Chine » est la mise en place d’une même souveraineté politique en Chine et à TaÏwan. Si le PCC soutient clairement cette politique, le KMT est très ambigu à ce sujet. Son attachement inlassable à la « république de Chine » démontre une pensée encore attachée au souhait d’une union politique entre Taïwan et la Chine.
[53] Charte du NSCLP, propos introductifs, article 2, clause 17 et article 12, clause 37 ; 總理致陸生的一封信 (8 décembre 2015)
[54] Publication Facebook (4 octobre 2018) et 總理致陸生的一封信 (8 décembre 2015). Citation originale de la lettre : « 台灣人大多是漢民族,但因為在李登輝發揚的分裂主義之下,他們當你們是「中國人」,卻忘了自己也是中國人 » ; « La majorité des Taïwanais sont d’ethnie Han, toutefois, en raison du séparatisme promu par Lee Teng-Hui, ils vous considèrent « Chinois », mais oublient qu’ils sont eux aussi Chinois ». Ladite lettre fait suite à la polémique provoquée par les critiques d’un étudiant chinois sur le système de santé taïwanais. Critiques qui lui ont valu des réactions virulentes sur les réseaux sociaux.
Le NSCLP voue une rancoeur tenace à Lee Teng-Hui, mais sait parfois se montrer magnanime, surtout quand l’ancien président parle positivement de Chiang Ching-Kuo. Publication Facebook (27 août 2021). Citation originale : « 本黨不會原諒岩里政男對台灣政治造成的傷害 (台獨思想+黑金政治). 但在他臨終前對蔣經國的評論是完全值得肯定的 » ; « Le parti ne pardonnera jamais à Masao Iwa le tort causé à la politique taïwanaise (indépendantisme et argent sale). Néanmoins, ses commentaires sur Chiang Ching-Kuo peu avant son décès sont tout à fait dignes d’approbation. ». A noter que le NSCLP utilise ici avec une certaine perfidie le nom japonais de Lee Teng-Hui, insinuant par là que celui-ci ne serait pas un « vrai Chinois ».
[55] Publication Facebook (2 octobre 2014). « 中國並不是中國共產黨的,而是全體中國人共有、共享的。» ; La Chine n’est pas la propriété du parti communiste chinois ; mais la possession et la jouissance commune de tous les Chinois. »
[56] Charte du NSCLP, propos introductifs. Citation originale : « 保衛國家,效忠黨,貫徹總理意志及黨的領導,是每一位中國國家社會主義勞工黨黨員應當遵行的準則。 » ; « Défendre la patrie, être loyal au parti, mettre en pratique la volonté du président et de la direction du parti, ce sont les commandements auxquels chaque membre du NSCLP devrait obéir. »
[57] Charte du NSCLP, propos introductifs. Citation originale : « 總理所提倡之國家社會主義,便是在中國台灣地區救亡圖存之際的唯一解藥。 » ; « Le national-socialisme promu par le président est exactement le seul antidote capable de sauver la région chinoise de Taïwan. »