Dominique Venner et le renouvellement du racisme

Par Stéphane François et Nicolas Lebourg En France, la principale structure qui fit la jonction entre les militants de la Seconde guerre mondiale et les jeunes générations de l’après-guerre fut Europe-Action. Son fondateur, Dominique Venner, est un militant d’extrême droite de longue date1. En 1956, il devint membre de Jeune Nation, un groupuscule néofasciste fondé par les frères Sidos. Engagé volontaire à dix-huit ans dans les chasseurs parachutistes, il combattit en Algérie entre 1954 et 1956. Il fut incarcéré à la prison de la Santé de 1961 à 1962. A sa sortie de prison, il entreprit la prise de contrôle de la Fédération des Étudiants Nationalistes qui servait de cache-sexe à Jeune Nation après que le mouvement ait été deux fois dissout. Il est vrai que Venner a recruté dans le milieu estudiantin dès 1957 un groupe d’une quinzaine de militants et d’une soixantaine de sympathisants actifs. En 1963, Venner fonda une revue qui fut aussi un mouvement, Europe-Action, aux aspirations déjà métapolitiques, auxquels participèrent d’anciens SS français, dont Jean Castrillo, Pierre Bousquet et Saint-Loup (pseudonyme de Marc Augier), des rescapés de la Collaboration comme Henry Coston, Jacques Ploncard (dit d’Assac) ou Saint-Paulien (pseudonyme de Maurice-Yvan Sicard), des écrivains militants … Lire la suite Dominique Venner et le renouvellement du racisme