Comprendre la radicalité de droite
Par Nicolas Lebourg
Quoique, à dessein, au maximum discret en période de bruit, j’ai eu le plaisir de participer au podcast « L’heure du Monde » vendredi dernier, et le mercredi d’être l’invité fil rouge de l’émission Quotidien. Dans deux styles très différents, il me semble que ce sont des rares endroits où on fuit encore la polarisations tous azimuts. Pour ceux qui cherchent des informations sur l’état structurel de la radicalité de droite à cette heure, je poste ci-dessous l’audio et les cuts X de l’émission. Au passage, sur la question des dénominations « extrême droite » et « ultra droite », sempiternellement reposée depuis quelques années, signalons que Médiapart a décidé de ne plus employer le premier vocable et s’en explique ici en renvoyant largement aux travaux menés dans le cadre du programme « Violences et radicalités militantes« .
Présentation du podcast par Le Monde :
Qui sont les militants d’ultradroite en France ? Samedi 25 novembre, des groupes venus des quatre coins du pays, encagoulés et armés de battes de baseball, se sont rassemblés à Romans-sur-Isère pour y mener une expédition punitive, une semaine après la mort de Thomas, 16 ans, à Crépol (Drôme). Cinq policiers ont été blessés dans des affrontements avec ces militants, venus dans l’idée d’en découdre avec les habitants d’une cité populaire d’où sont originaires la plupart des suspects impliqués dans le meurtre.
« Il y a dans l’ultradroite une mobilisation qui veut nous faire basculer dans la guerre civile », a commenté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur France Inter, suggérant la dissolution de trois groupuscules dont la « Division Martel ».
Mais que sait-on exactement de l’état de cette mouvance ? Assiste-t-on à une augmentation du nombre de militants d’ultradroite ? Et quelle menace représentent-ils aux yeux des services de police et de renseignement ? Dans ce podcast, Nicolas Lebourg, historien spécialiste de l’extrême droite, répond à ces questions.
Un épisode de Margaux Lannuzel. Réalisation, musiques et habillages : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi.
Fragments sur les Temps Présents 