Comprendre les populismes
Dans le cadre de la sortie du Dictionnaire des populismes aux éditions du Cerf, Olivier Dard, qui l’a codirigé avec Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois, a eu l’ocassion cette semaine de revenir sur divers aspects de ce phénomène si pluriel constitué par les populismes.
Tout d’abord, vous pouvez retrouver ci-dessous la vidéo des Matins de France Culture, pour une émission intitulée « Hongrie, Pologne, Autriche… Populisme : poussée de fièvre ou tendance lourde ? »
En outre, cette publication a été l’occasion d’une note de l’auteur publiée par la Chaire Citoyenneté de SciencesPo Saint-Germain-en-Laye consacrée à « La Critique conspirationniste de la technocratie »:
La dénonciation des technocrates est devenue un lieu commun du discours politique et médiatique. Les « populistes » y ont assurément leur part mais les partis de gouvernement ne se privent pas de dénoncer certains symboles de la technocratie, notamment en France l’École nationale d’administration qu’Emmanuel Macron, ancien élève de l’établissement, envisage de supprimer. Il est donc de bon ton de critiquer le poids de la technostructure et de marquer sa distance avec elle. Les termes convenus de la controverse opposant politique et technocratie sont bien connus : les gouvernants, incarnant le politique, devraient avoir le dernier mot face à des technocrates cantonnés à l’expertise et au conseil et de ce fait, nullement décideurs. Or, les technocrates se voient régulièrement accusés de freiner ou de bloquer des réformes jugées nécessaires par des gouvernants soucieux de transformer et de moderniser les sociétés dont ils ont la conduite. Cette première série de critique en appelle une seconde, qui voit dans les technocrates des conseillers ou administrateurs assimilés à des décideurs de l’ombre qui gouverneraient à la place des dirigeants élus et dévoieraient de ce fait le processus démocratique. Il existe assurément nombre de variantes dans ce discours de mise en cause qui peut prendre la forme de la dénonciation d’un complot technocratique.
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Enfin, cette note a fait l’objet d’un entretien paru dans le journal L’Opinion, que vous pouvez retrouver en libre accès sur son site.