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Les Narchomicides à Marseille

Le coffee (lieu de vente de stupéfiants) du Castellas a été récemment repeint aux couleurs de l’Algérie. On passe devant ces fresques sans plus les remarquer. Une assistante sociale rappelle qu’il y a 10 ans seulement il était impensable qu’un point de deal soit visible,  » il y en avait mais ils étaient cachés, maintenant ce sont de véritables enseignes commerciales ! « 

Gilles Rof et Guillaume Origoni sont journalistes. Ils sont aussi marseillais. 

Devant la démultiplication des narchomicides (c’est ainsi que l’on désigne les assassinats qui découlent du narcotrafic) en 2023 dans la ville de Marseille, ils ont décidé de se rendre dans tous les lieux qui ont été le théâtre de cette violence sauvage. 

Quarante-neuf personnes sont mortes sous les balles à Marseille en 2023. Cent dix-huit autres ont été blessées. Les auteurs ont voulu rendre compte des ravages sociaux que génèrent cette barbarie dans les rues, les maisons, les cités, les quartiers. 

Ce travail, texte, photographies et cartographie permet aussi de rendre un nom et une vie aux victimes. L’idée est de prendre à rebours le chemin qui conduit du drame à la statistique. La magazine « M » du journal Le Monde a publié l’ensemble le 16 janvier dernier

Les photos sélectionnées dans la séquence « Marseille Calling » que nous proposons ici ont été prises lors de ce reportage entre décembre 2023 et janvier 2024 mais ne font pas partie de la commande du Monde.  

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