Pauvres en migration, globalisation des économies et affaiblissement des modèles intégrateurs
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Notes
1 Les chercheurs habituellement cités à propos des transmigrations contemporaines sont, en France, Emmanuel Ma Mung, Stéphane de Tapia, Sylvie Bredeloup, Alain Tarrius, Alain Bategay, Chantal Benayoun et Dominique Schnapper.
2 Lamia Missaoui. L’étranger de l’intérieur. Payot, 2004.
3 L’expression fut proposée souvent par Abdelmalek Sayad, dans les années 80, mais aussi renvoie aux propos sur l’ « homme marginal » de Robert Ezra Park et de Stonequist.
4 Dans cet article, je citerai davantage le cas des Marocains en Europe du sud, en exposant toutefois quelques considérations comparatives avec les Afghans dans les Balkans (cf. note 10).
5 Les législations, comme les politiques migratoires, concernant les migrations entre nations du Sud et du Nord sont évidemment très contrastées, mais celles entre nations européennes voisines le sont de fait aussi, malgré les accords récents sur les politiques migratoires. Ainsi en est-il de la Bulgarie, passée de neuf millions d’habitants à un peu plus de six millions entre 1991 et 2006 : comment pourrait-elle refuser les entrées de migrants moyen-orientaux ou caucasiens, et se satisfaire des migrations de main d’œuvre intra-européenne, alors qu’elle n’offre que des salaires mensuels autour de 180 euros ?
6 Sonia-Hasnia Missaoui : « Mixités sociales, mixités familiales et attitudes face à la déscolarisation d’enfants Gitans et Marocains néo-arrivants » rapport appel à projets de recherche du Programme Interministériel de recherche sur les processus de déscolarisation, janvier 2003.
7 Stéphane de Tapia. Habilitation à diriger des recherches : Les mondes turcs en mouvement. Université de Poitiers 2006.
8 Sophie Bava, thèse d’anthropologie : Trajectoires Mourides du Sénégal à Marseille. EHESS, Université Aix-Marseille 2, 2004.
9 Brigitte Bertoncello et Sylvie Bredeloup, Colporteurs africains à Marseille. Autrement, 2004.
10 Nous abordons dans cet article une forme « pendulaire » (allers-retours d’un lieu de résidence à un autre) de migrations transnationales que nous avons observé de 1989 à 2002. Ces dernières années des enquêtes sur les migrants transnationaux afghans, en itinéraires circulaires de plusieurs mois, nous ont permis d’observer quelques variantes au modèle ici exposé, notamment d’identifier, en Macédoine, au Kosovo et en Italie quelques espaces de recouvrement des réseaux de transmigrants commerçants de produits d’usages licites ou illicites (psychotropes). Alain Tarrius. La remontée des Sud. Afghans et Marocains en Europe méridionale. Ed de l’Aube, 2007. Et, mars 2010, « Migrations internationales et nouveaux réseaux criminels » Editions du Trabucaire. Il sera fait allusion à ces situations à titre comparatif.
11 Alors que les passages aux frontières entre l’Espagne et le Maroc doublaient, de un million à deux millions environ entre 1991 et 2000, (Rabat, Fondation Hassan II et Centre Jacques Berque, juillet 2001) plus de 60% des migrants marocains arrivés dans la Région Languedoc-Roussillon avant 1985, essentiellement pour le travail agricole, se relocalisaient dans les grandes villes et passaient aux économies transfrontalières (R. Sala et A. Tarrius Migrants d’hier et d’aujourd’hui en Roussillon, Ed. Trabucaïre, 2000)..
12 Voir, Alain Tarrius : Migrations en réseaux et cohabitations aux bordures de l’Europe. In L’année Sociologique. Pp 71-94, n° 1, vol 58, 2008.
13 Les interventions miliaires de l’OTAN et de l’ONU en Afghanistan n’ont pas seulement favorisé le regain de la production locale d’opium, mais encore, comme si un pavé jeté au cœur de ce pays éclaboussait de vastes distances, la dissémination de la culture du pavot à opium dans le Caucase et la Géorgie, et aux extrémités nord –est de la Turquie.
14 Actuellement, en janvier 2009, un peu plus de 20% des propriétés agricoles de la zone Almeria-El Ejido appartiennent (ou sont directement exploitées) à des Marocains, ceux-là mêmes qui vécurent les exactions de 2000. C’est là probablement une opportunité liée aux législations sociales et économiques concernant les migrants en Espagne.
15 Enquêtes de Fatima Lahbabi et de Pilar Rodriguez, doctorantes, universités de Toulouse le Mirail et d’Alméria.
16 C’est commettre un grave contre-sens qu’importer dans la compréhension des modalités de mondialisation par les réseaux de migrants des économies souterraines (ou encore dites « informelles ») les considérations émises par Granovetter concernant les réseaux mondiaux d’entrepreneurs de l’officialité : l’ « encastrement » des relations que celui-ci identifie dans le fonctionnement des grandes organisations, ne concerne pas les réseaux des économies informelles, où la problématique du lien est inversée… les opportunités techniques étant en quelque sorte elles-mêmes « encastrées » dans le lien social fort.