Fragments sur les temps présents par… #FTP
Tirs croisés sur web : tandis que « Fragments sur les Temps Présents » publiait l’article « entre extimité et éducation populaire », où l’historien Emilien Ruiz réfléchissait à ses pratiques numériques, Nicolas Lebourg intervenait sur « Devenir historien-ne », pour faire un bilan de FTP :
Comment est né FTP ?
À l’automne 2008, dans la cuisine du juriste Dominique Sistach. Depuis longtemps, j’avais l’idée de faire un site, l’idée d’une production non-marchande me plaisant, et ayant encore un grand et naïf espoir quant à l’outil de formation démocratique que pouvait être le web. Avec Dominique, on avait déjà fait diverses choses qui se voulaient d’intervention sociale du chercheur. On avait participé à monter une université populaire dans notre ville de Perpignan, fait des conférences le soir à l’œil en milieu associatif, commencé à blogger etc. J’avais signé la pétition “Liberté pour l’histoire“, qui me paraissait avoir pour conséquence éthique une obligation d’intervention sociale gratuite dans la société – en étant conséquent, on ne peut pas dire aux gens “laissez nous vos récits, empêchez les politiques élus de s’en saisir” et se rasseoir ensuite… Et puis, en gros, on avait un problème avec le niveau éthique de bien des gens rencontrés en milieu “culturel”. On a donc décidé qu’on n’allait plus avoir d’intermédiaire et faire un site. Je me suis porté volontaire et, partant travailler une semaine à Paris, dans le cadre de la biographie de François Duprat que l’on faisait avec Joseph Beauregard, j’ai commencé à faire le site le soir.