Un Etat du monde et du cinéma [webdoc]
Par Joseph Beauregard
Quand l’ami Michaël Swierczynski, directeur du développement numérique au Forum des Images, m’a proposé de réaliser ce webdocumentaire autour du festival « Un état du monde et du cinéma« , je voulais lui dire « oui » et pourtant, j’ai dit « non »…En effet, j’étais en train d’écrire un documentaire et je ne voyais pas comment je pouvais assumer la réalisation de ce webdoc et l’écriture de mon film…Et même si je suis conscient que le film aura du mal à « passer », j’avais pris un engagement auprès d’un producteur et je devais m’y tenir. Les semaines ont passé, Michaël est revenu à la charge -il est têtu comme un âne espagnol- et moi je n’avais plus le coeur de dire dire « nom » à un ami cher à mon coeur. Je me suis donc embarqué dans cette aventure avec enthousiasme, j’ai coopté mon camarade Pascal Mouneyres, journaliste aux Inrocks pour mener les entretiens avec nos invités et ensemble, avec toute l’équipe de Michaël, nous avons foncé comme un commando qui s’en va prendre d’assaut une citadelle…
Comme souvent, les soucis, les ennuis et les contre-temps n’ont pas manqué alors que le temps nous manquait cruellement. C’est cela qui fait pour moi le charme d’une production et avec toute l’équipe, nous avons pris tout ça « du bon côté », nous nous sommes serrés les coudes, nous avons fait face et notre premier de cordée (Michaël) avait toujours le bon mot au bon moment, il nous faisait rire. Ca vaut de l’or cet état d’esprit…Et puis, il y a eu toutes ces rencontres (de Michaël Prazan à Michale Boganim, de Serge Avedikian à Michel Kichka, de Pierre Haski à Tony Gatlif) qui nous regonflaient à bloc malgré l’âpreté de notre webodc : la douleur du monde, ce monde qui tourne mal. Jour après jour, on en a fini par oublier la fatigue et l’inquiétude, et miracle des miracles, tout fini a été fini comme convenu le lundi 3 novembre.
A présent, vous pouvez découvrir notre webdoc où tous nos invités évoquent les mêmes thématiques : de l’exil à l’engament, de l’opinion publique aux guerres et conflits, de l’impact d’un film sur le réel à la question religieuse. En les questionnant sur le monde à travers le prisme du cinéma et du dessin, cette webproduction modeste -et géniale…- vient prolonger et compléter le festival. Il met en valeur ces regards sur notre monde et chacun nous offre un supplément d’humanité…Et par les temps qui courent, j’ai envie de penser que nous en avons le plus grand besoin…Merci à chacun d’eux.