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Borders, migrations & war crimes

Séries photos réalisées lors des reportages de Guillaume Origoni entre 2019 et 2022 en Slovénie – Bosnie – Croatie – Haut Karabagh – Azerbaïdjan – France.

Les frontières sont à la fois des promesses d’ailleurs ou d’aventures mais aussi la somme de toutes les incompréhensions.

Elles tracent parfois une ligne infranchissable dans nos propres villes. Souvent elles nous conduisent à l’absurde, aux drames, aux migrations de masse, aux crimes de guerre et aux fosses communes. À tous ceux qui pensent que ce mécanisme est d’un autre pays et d’un autre temps, Ahmed – présent dans cette série photos – répond de façon lapidaire : «J’ai grandi en Yougoslavie, c’était alors un ensemble de républiques et une mosaïque de nationalités, surtout en Bosnie! Jamais à l’école, puis plus tard au travail, nous ne nous sommes posé la question de savoir si notre copain était musulman, serbe, croate ou hongrois. La question ne se posait pas car elle ne venait à l’esprit de personne»

Il marque la pause que lui impose avec difficulté notre traducteur, puis poursuit tout en haussant le ton et martelant la table, «le malheur est arrivé lorsque les politiques ont commencé à jouer avec des récits qui opposaient “nous” et “eux”. La peur s’est emparée de tout le monde et très vite la guerre, les massacres, les fosses».

« Qu’est-ce qui devrait nous tenir éveillé la nuit ? Les injustices que nous pouvons réparer. Les tragédies que nous pouvons prévenir. »
Amartya Sen.